<?xml version="1.0" encoding="utf-8"?><feedxmlns="http://www.w3.org/2005/Atom"><generatoruri="https://jekyllrb.com/"version="4.3.3">Jekyll</generator><linkhref="https://chapoline.me/feed.xml"rel="self"type="application/atom+xml"/><linkhref="https://chapoline.me/"rel="alternate"type="text/html"/><updated>2024-09-08T08:18:06+00:00</updated><id>https://chapoline.me/feed.xml</id><titletype="html">Blog de Chapoline</title><subtitle>Blog, articles, et pensées non ordonnées
</subtitle><author><name>Caroline Canebier</name></author><entry><titletype="html">Remplacer la conversation Whatsapp familiale par un serveur XMPP</title><linkhref="https://chapoline.me/2024/08/28/xmpp-server.html"rel="alternate"type="text/html"title="Remplacer la conversation Whatsapp familiale par un serveur XMPP"/><published>2024-08-28T00:00:00+00:00</published><updated>2024-08-28T00:00:00+00:00</updated><id>https://chapoline.me/2024/08/28/xmpp-server</id><contenttype="html"xml:base="https://chapoline.me/2024/08/28/xmpp-server.html"><p>Tout le monde aujourd’hui a, dans sa famille, une conversation Whatsapp/Telegram/Messenger/autre, en remplacement des SMS de la décennie précédente. Mais avec l’enshitification ambiante d’Internet, il devient de plus en plus essentiel d’avoir des options pour rester en contact avec ses proches sans passer par des applications propriétaires peu respectueuses de la vie privée. XMPP est une excellente solution à ça, et en installer un serveur est un projet sympathique et assez facile.</p>
<p>XMPP est un protocol décentralisé d’échange de données en temps réel. Plus simplement, c’est un très bon protocol pour construire des systèmes fédérés de discussion instantannée, ce qui est exactement ce que l’on va faire. Le protocol est défini via quelques RFC, et définit également des extensions à travers des <a href="https://xmpp.org/extensions/">XEP</a>. Plusieurs de ces XEP sont aujourd’hui très standard et sont installées et activées par défaut (comme la <a href="https://xmpp.org/extensions/xep-0012.html">XEP-0012</a>). Enfin, XMPP propose aujourd’hui du chiffrement bout-en-bout mature et automatique (<a href="https://xmpp.org/extensions/xep-0384.html">XEP-0384</a>).</p>
<blockquote>
<p>Les différentes étapes de cet article sont :</p>
<ul>
<li><a href="#environnement">Une description de l’environnement dans lequel le serveur XMPP va être déployé</a></li>
<li><a href="#installation-et-configuration-initiale">L’installation et la configuration du serveur XMPP en lui-même</a></li>
<li><a href="#file-sharing-et-muc">La configuration de quelques fonctionnalités supplémentaires (partage de fichier et rooms)</a></li>
<li><a href="#fichier-de-configuration-final">La configuration finale du serveur</a></li>
<p>Pour monter un serveur XMPP, il est nécessaire d’avoir au moins un nom de domaine public, et si possible plusieurs sous-domaines dédiés au projet. Il est également nécessaire d’avoir une ip publique, avec a minima les ports tcp 5222 et 5269 accessibles.</p>
<blockquote>
<p>Dans cet article, je prends comme noms de domaines <code class="language-plaintext highlighter-rouge">example.org</code> et ses sous-domaines, et comme ip publique <code class="language-plaintext highlighter-rouge">198.51.100.5</code>. Le serveur lui-même est sur l’ip <code class="language-plaintext highlighter-rouge">192.168.1.200/24</code>, derrière un NAT. J’utilise également un reverse-proxy dédié (puisque je n’ai qu’une ip publique), dont l’ip privée est <code class="language-plaintext highlighter-rouge">192.168.1.100</code>.</p>
</blockquote>
<p><a href="https://prosody.im">Prosody</a> et <a href="https://www.ejabberd.im">edjabberd</a> sont deux implémentations modernes de serveur XMPP, et les deux sont des choix très pertinents. Pour ma part, j’ai choisi Prosody.</p>
<p>Pour installer Prosody, j’utilise un serveur Debian 11, avec 2 vCPU, 2Go de ram et 32Go de disque (à titre purement indicatif, je n’ai pas fait de benchmark pour vérifier la pertinence de ces ressources).</p>
<h2 id="installation-et-configuration-initiale">Installation et configuration initiale</h2>
<p>L’installation sous debian se fait via le repo officiel de Prosody :</p>
<p>Toute la configuration se fait ensuite dans <code class="language-plaintext highlighter-rouge">/etc/prosody/prosody.cfg.lua</code>.</p>
<blockquote>
<p>Le fichier de configuration complet est disponible à la fin du guide. J’ai enlevé les commentaires du fichier par défaut par soucis de clareté, mais je vous conseille de les laisser !</p>
</blockquote>
<p>La configuration commence par charger une liste de modules. La liste par défaut est un bon point de départ ; j’ai simplement décommenté le module <code class="language-plaintext highlighter-rouge">mam</code>, qui permet de conserver un historique des messages sur le serveur.</p>
<p>On peut ensuite indiquer à Prosody quelle ip publique est utilisée pour accéder au service, ce qui lui permet de vérifier lui même si la configuration DNS est correcte :</p>
<p>Enfin, il faut créer un VirtualHost, ce qui correspond à un domaine sur lequel Prosody va écouter (en gros, un serveur XMPP séparé). Attention, toutes les options de configuration définies après ne s’appliqueront qu’au VirtualHost !</p>
<p>Et voilà, juste avec ça, on a un serveur XMPP fonctionnel ! Mais avant de l’utiliser, nous allons au moins mettre en place un certificat TLS pour sécuriser les connexions entre les clients et le serveur, et entre notre serveur et les autres. Pour cela, un peu de DNS et de reverse proxy s’impose. Faisons donc pointer <code class="language-plaintext highlighter-rouge">chat.example.org</code> sur notre ip publique, puis ajoutons juste ce qu’il faut de reverse proxy :</p>
<blockquote>
<p>J’utilise NixOS pour gérer mon reverse proxy. Je vous laisse adapter cette configuration pour nginx si ce n’est pas votre cas.</p>
<p>Cette configuration de nginx n’écoute que sur le port 80, et reverse-proxyfie les requêtes sur le port 80 de la VM Prosody. Elle ne sert qu’à faire fonctionner le challenge Let’s Encrypt qui va venir :</p>
<p>Pour vérifier que tout fonctionne, on peut utiliser <code class="language-plaintext highlighter-rouge">prosodyctl</code> :</p>
<p>Et voilà ! N’oubliez pas de forward les ports tcp 5222 et 5269 sur votre firewall, et votre serveur XMPP devrait être fonctionnel. Pour ajouter des utilisateurs, utilisez la cli :</p>
<h2 id="file-sharing-et-muc">File sharing et MUC</h2>
<p>Afin de rajouter quelques fonctionnalités à notre serveur, nous allons rajouter un vrai service de partage de fichier (actuellement, le partage de fichiers fonctionne, mais uniquement en peer-to-peer), ainsi que la possibilité de créer des rooms de discussion.</p>
<p>Ces deux fonctionnalités s’ajoutent via des <em>Components</em>, qui se configurent à la suite du VirtualHost :</p>
<p>Le service de partage de fichier, qui va être configuré derrière le reverse proxy, a besoin de connaitre son url d’accès pour générer correctement les liens. On lui configure également son quota global, et l’adresse ip du serveur proxy afin de l’autoriser.</p>
<p>Pour éviter que les liens générés soient préfixés par <code class="language-plaintext highlighter-rouge">file_share/</code>, on redéfinit son <code class="language-plaintext highlighter-rouge">http_path</code>. Enfin, pour que les clients puisse découvrir le service et parce qu’il n’est pas sur un sous-domaine de <code class="language-plaintext highlighter-rouge">chat.example.org</code>, on le définit dans la liste des services à découvrir.</p>
<p>Côté MUC, on active également le stockage des messages récents sur le serveur, on autorise uniquement les comptes locaux à créer de nouvelles rooms (même si n’importe qui peut ensuite les rejoindre), et on crée les rooms comme étant privées par défaut.</p>
<p>Afin que le reverse proxy fonctionne, il faut également faire écouter le port HTTP de Prosody sur <code class="language-plaintext highlighter-rouge">0.0.0.0</code> au lieu de <code class="language-plaintext highlighter-rouge">localhost</code> par défaut :</p>
<span class="s2">"disco"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Service discovery</span>
<span class="s2">"roster"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Allow users to have a roster. Recommended ;)</span>
<span class="s2">"saslauth"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Authentication for clients and servers. Recommended if you want to log in.</span>
<span class="s2">"tls"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Add support for secure TLS on c2s/s2s connections</span>
<span class="s2">"blocklist"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Allow users to block communications with other users</span>
<span class="s2">"bookmarks"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Synchronise the list of open rooms between clients</span>
<span class="s2">"carbons"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Keep multiple online clients in sync</span>
<span class="s2">"dialback"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Support for verifying remote servers using DNS</span>
<span class="s2">"limits"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Enable bandwidth limiting for XMPP connections</span>
<span class="s2">"pep"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Allow users to store public and private data in their account</span>
<span class="s2">"smacks"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Stream management and resumption (XEP-0198)</span>
<span class="s2">"vcard4"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- User profiles (stored in PEP)</span>
<span class="s2">"vcard_legacy"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Conversion between legacy vCard and PEP Avatar, vcard</span>
<span class="s2">"csi_simple"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Simple but effective traffic optimizations for mobile devices</span>
<span class="s2">"invites"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Create and manage invites</span>
<span class="s2">"invites_adhoc"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Allow admins/users to create invitations via their client</span>
<span class="s2">"invites_register"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Allows invited users to create accounts</span>
<span class="s2">"ping"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Replies to XMPP pings with pongs</span>
<span class="s2">"register"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Allow users to register on this server using a client and change passwords</span>
<span class="s2">"time"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Let others know the time here on this server</span>
<span class="s2">"uptime"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Report how long server has been running</span>
<span class="s2">"version"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Replies to server version requests</span>
<span class="s2">"mam"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Store recent messages to allow multi-device synchronization</span>
<span class="s2">"admin_adhoc"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Allows administration via an XMPP client that supports ad-hoc commands</span>
<span class="s2">"admin_shell"</span><span class="p">;</span><span class="c1">-- Allow secure administration via 'prosodyctl shell'</span>
</code></pre></div></div></content><author><name>Caroline Canebier</name></author><categoryterm="sysadmin"/><categoryterm="mainpage"/><summarytype="html">Tout le monde aujourd’hui a, dans sa famille, une conversation Whatsapp/Telegram/Messenger/autre, en remplacement des SMS de la décennie précédente. Mais avec l’enshitification ambiante d’Internet, il devient de plus en plus essentiel d’avoir des options pour rester en contact avec ses proches sans passer par des applications propriétaires peu respectueuses de la vie privée. XMPP est une excellente solution à ça, et en installer un serveur est un projet sympathique et assez facile.</summary></entry><entry><titletype="html">Utiliser Firefox comme lecteur minimaliste</title><linkhref="https://chapoline.me/2024/07/27/firefox-minimal.html"rel="alternate"type="text/html"title="Utiliser Firefox comme lecteur minimaliste"/><published>2024-07-27T00:00:00+00:00</published><updated>2024-07-27T00:00:00+00:00</updated><id>https://chapoline.me/2024/07/27/firefox-minimal</id><contenttype="html"xml:base="https://chapoline.me/2024/07/27/firefox-minimal.html"><p>Je cherchais un moyen minimaliste pour pouvoir lire un pdf ou un manga dans Firefox, en épurant au maximum ma fenêtre. Deux options sont courantes : mettre la fenêtre en plein écran, ou utiliser une extension de navigateur dédiée. Mais ça ne doit pas être si difficile à faire à la main ? Voyons comment faire cela.</p>
<h2 id="création-dun-profil-dédié">Création d’un profil dédié</h2>
<p>Afin de pouvoir continuer à utiliser Firefox normalement, nous allons créer un <a href="https://support.mozilla.org/fr/kb/profils-la-ou-firefox-conserve-donnees-utilisateur">profil Firefox</a> dédié. Les profils Firefox permettent d’isoler entièrement tous les marques-page, configurations, extensions, etc. Pour cela, rien de plus simple : allez sur <code class="language-plaintext highlighter-rouge">about:profiles</code>, puis créez en un (dans mon exemple, je l’ai appelé <code class="language-plaintext highlighter-rouge">pdf</code>). Remettez le profil <code class="language-plaintext highlighter-rouge">default</code> comme profil par défaut (puisqu’il restera notre profil principal), et notez bien le chemin de “Root Directory” du nouveau profil. Vous pouvez enuite ouvrir une fenêtre avec ce profil en cliquant sur le bouton “Launch profile in new browser” de cette page.</p>
<p>Vous pouvez dès à présent configurer ce nouveau profil à votre goût : installation d’extension, paramètres de vie privée, thème… Une fois cela fait, nous allons épurer très fortement l’interface, en supprimant complètement les barres d’onglets et d’URL. Pour pouvoir modifier l’interface de Firefox elle même, nous allons devoir activer l’option <code class="language-plaintext highlighter-rouge">toolkit.legacyUserProfileCustomizations.stylesheets</code>, qui se trouve sur la page <code class="language-plaintext highlighter-rouge">about:config</code>.</p>
<h2 id="modification-de-linterface-de-firefox">Modification de l’interface de Firefox</h2>
<p>A présent, allons dans le dossier de configuration du profile (chez moi, <code class="language-plaintext highlighter-rouge">~/.mozilla/firefox/yrafg6j1.pdf/</code>). La configuration de l’interface va se faire en utilisant <a href="https://www.userchrome.org/">userChrome</a>. Pour cela, créez le fichier <code class="language-plaintext highlighter-rouge">chrome/userChrome.css</code>, en créant le dossier si besoin. Mettez le contenu suivant dans le fichier :</p>
<div class="language-css highlighter-rouge"><div class="highlight"><pre class="highlight"><code><span class="c">/* Cache la barre des onglets */</span>
<p>Les changements seront effectifs au prochain démarrage du profil.</p>
<p><a href="/assets/firefox-minimal-1.png"><img src="/assets/firefox-minimal-1.png" alt="Screenshot du rendu de firefox, sans barres en haut" /></a></p>
<li>Pour lancer Firefox directement sur le profil <code class="language-plaintext highlighter-rouge">pdf</code>, lancez le avec <code class="language-plaintext highlighter-rouge">firefox -P pdf [file.pdf]</code>.</li>
<li>Sans interface, la navigation au clavier est très utile : <code class="language-plaintext highlighter-rouge">ctrl+tab</code> pour cycler les onglets ouverts, <code class="language-plaintext highlighter-rouge">ctrl+t</code> pour ouvrir un nouvel onglet, <code class="language-plaintext highlighter-rouge">ctrl+o</code> pour ouvrir un fichier, ou <code class="language-plaintext highlighter-rouge">alt+left</code> pour revenir à la page précédente par exemple.</li>
<li>Attention, la barre d’URL est totalement inaccessible dans ce mode, y compris avec <code class="language-plaintext highlighter-rouge">F6</code>. Pensez à utiliser des marques-page (<code class="language-plaintext highlighter-rouge">ctrl+shift+o</code> pour ouvrir le menu), ou à épingler des pages sur la page de nouvel onglet.</li>
</ul></content><author><name>Caroline Canebier</name></author><categoryterm="linux"/><categoryterm="mainpage"/><summarytype="html">Je cherchais un moyen minimaliste pour pouvoir lire un pdf ou un manga dans Firefox, en épurant au maximum ma fenêtre. Deux options sont courantes : mettre la fenêtre en plein écran, ou utiliser une extension de navigateur dédiée. Mais ça ne doit pas être si difficile à faire à la main ? Voyons comment faire cela.</summary></entry><entry><titletype="html">Faire du Backup-as-a-Service avec Restic et Minio</title><linkhref="https://chapoline.me/2024/06/11/backup-minio.html"rel="alternate"type="text/html"title="Faire du Backup-as-a-Service avec Restic et Minio"/><published>2024-06-11T00:00:00+00:00</published><updated>2024-06-11T00:00:00+00:00</updated><id>https://chapoline.me/2024/06/11/backup-minio</id><contenttype="html"xml:base="https://chapoline.me/2024/06/11/backup-minio.html"><p>Pour mon infrastructure de backups, j’utilise depuis plusieurs années <a href="https://www.borgbackup.org/">BorgBackup</a>, un excellent outil pour chiffrer et dédupliquer ses sauvegardes, puis les stocker via SSH. Pour les sauvegardes de mes serveurs, il m’offre une complète satisfaction. Mais je voulais explorer un nouvel outil dont on m’avait dit beaucoup de bien, et je voulais essayer de faire du Backup-as-a-Service.</p>
<p>Les besoins sont simple : les utilisateurs ayant un compte sur mon service de SSO devraient pouvoir se connecter sur un service, créer une clé dédiée à une application, puis utiliser cette clé pour backup une machine, serveur ou PC, et envoyer les données sur mon serveur central. Les backups créés devraient être chiffrés, dédupliqués, et avec une gestion des droits pour ne pas permettre à un utilisateur d’écraser ou de modifier les backups des autres (tout étant chiffré, l’accès en lecture est moins critique). Si possible, le service devrait pouvoir définir des quotas par utilisateur ; malheureusement, la solution que j’ai trouvée ne le permet pas.</p>
<h2 id="faire-ses-backups-simplement">Faire ses backups simplement</h2>
<p><a href="https://restic.net/">Restic</a> est une excellente alternative à BorgBackup, implémentée en Go. Il permet l’utilisation de plusieurs types de backend de stockage, dont du SFTP, une API REST, ou divers protocols cloud comme AWS S3 et l’équivalent chez la concurrence, au prix d’une compression moindre et d’un plus gros usage en ressources, notamment en RAM, que BorgBackup.</p>
<p>Sur chaque machine, nous allons installer Restic, puis écrire un petit script <code class="language-plaintext highlighter-rouge">backup.sh</code> autour du binaire pour backup facilement la machine. Je suis repartie de mes scripts existants, eux-même basés sur celui proposé <a href="https://borgbackup.readthedocs.io/en/stable/quickstart.html#automating-backups">dans la doc de BorgBackup</a> :</p>
<span class="nb">trap</span><span class="s1">'echo $( date ) Backup interrupted &gt;&amp;2; exit 2'</span> INT TERM
info <span class="s2">"Starting backup"</span>
<p>J’utilise une instance de <a href="https://healthchecks.io/">healthchecks</a> pour monitorer mes backups. Je vous encourage à y jeter un coup d’oeil, c’est très pratique pour monitorer les tâches ponctuelles.</p>
</blockquote>
<p>Le fichier <code class="language-plaintext highlighter-rouge">.env</code>, qui contient les informations de connexion au backend de stockage, sera créé par la suite. Il est justement temps de choisir ce backend.</p>
<h2 id="stocker-ses-backups-quelque-part">Stocker ses backups quelque part</h2>
<p>Parmi les différents backends possible, j’ai fait le choix d’utiliser <a href="https://min.io/">MinIO</a>. Ce n’est pas un outil que j’aime beaucoup utiliser, mais sa compatibilité à l’API S3 le rend très pratique, et je voulais construire une solution entièrement auto-hébergée.</p>
<p>Son installation n’est pas très simple sous Debian, mais une installation par Docker est possible (et beaucoup plus facile). Pour ma part, je l’ai installé sur un serveur sous NixOS :</p>
<p>Dans un premier temps, nous allons utiliser les identifiants du compte <code class="language-plaintext highlighter-rouge">minioadmin</code>, pour vérifier que tout fonctionne. <strong>Attention, ne faites pas cela en production</strong>. On peut revenir sur l’autre machine, et créer le fichier <code class="language-plaintext highlighter-rouge">.env</code> :</p>
<div class="language-bash highlighter-rouge"><div class="highlight"><pre class="highlight"><code><span class="nb">export </span><span class="nv">RESTIC_PASSWORD</span><span class="o">=</span>&lt;mot de passe de chiffrement des backups&gt;
<span class="nb">export </span><span class="nv">RESTIC_REPOSITORY</span><span class="o">=</span>s3:http://&lt;url de minio&gt;:9000/&lt;bucket&gt;
repository f1c6108821 opened successfully, password is correct
...
Tue Jun 11 08:55:45 UTC 2024 Backup and Prune finished successfully
</code></pre></div></div>
<blockquote>
<p>Le <code class="language-plaintext highlighter-rouge">source .env</code> est nécessaire pour lancer <code class="language-plaintext highlighter-rouge">restic init</code> la première fois, ou pour faire des opérations manuelles sur les backups, mais pas pour lancer <code class="language-plaintext highlighter-rouge">./backup.sh</code>.</p>
</blockquote>
<p>Une fois que tout fonctionne, on peut créer un cron pour lancer automatiquement le backup :</p>
<p>Une fois un service de SSO configuré sur MinIO (laissé à titre d’exercice au lecteur),</p>
<blockquote>
<p><strong>Modification au 20/06/2024 :</strong><br />
La configuration du SSO sur MinIO est moins simple que je le pensais et mériterait sa propre section. Il est en effet nécessaire de rédiger une Policy, associée à la configuration OpenID, pour définir les droits d’accès des utilisateurs connectés via SSO. Par exemple, pour reprendre la méthode utilisée ici et autoriser chaque utilisateur à créer un bucket en son nom, vous pouvez donner les droits <code class="language-plaintext highlighter-rouge">s3:*</code> sur <code class="language-plaintext highlighter-rouge">arn:aws:s3:::${aws:username}</code>, et <code class="language-plaintext highlighter-rouge">s3:List*</code> sur <code class="language-plaintext highlighter-rouge">arn:aws:s3:::*</code>.<br />
A noter cependant, que <a href="https://gitlab.com/gitlab-org/gitlab/-/issues/351725">Gitlab a un bug qui l’empêche d’être utilisé pour cet usage</a>.</p>
</blockquote>
<p>la solution précédente, en plus de ne pas être sécurisée, n’est plus possible : MinIO ne manipule plus de mot de passe pour le compte utilisateur. Il faut donc utiliser une Access Key. Malheureusement, utiliser directement l’Access Key dans la configuration précédente à la place des identifiants du compte ne fonctionne pas. Il va falloir rajouter un outil : <code class="language-plaintext highlighter-rouge">aws-cli</code>. Rassurez vous, bien que développé par AWS pour ses API, cet outil fonctionne parfaitement avec les autres solutions compatibles S3 et n’envoie aucune information à AWS.</p>
<p>Commençons par nous connecter avec notre compte SSO à MinIO, puis par y générer une Access Key. Installons ensuite <code class="language-plaintext highlighter-rouge">aws-cli</code> sur la machine à backup, et configurons le :</p>
<blockquote>
<p>Cette section est basée sur <a href="https://min.io/docs/minio/linux/integrations/aws-cli-with-minio.html">https://min.io/docs/minio/linux/integrations/aws-cli-with-minio.html</a>.</p>
<p>Enfin, éditez le fichier <code class="language-plaintext highlighter-rouge">.env</code>, pour remplacer les informations de connexion par le profile AWS que l’on vient de créer :</p>
<div class="language-bash highlighter-rouge"><div class="highlight"><pre class="highlight"><code><span class="nb">export </span><span class="nv">RESTIC_PASSWORD</span><span class="o">=</span>&lt;mot de passe de chiffrement des backups&gt;
<span class="nb">export </span><span class="nv">RESTIC_REPOSITORY</span><span class="o">=</span>s3:http://&lt;url de minio&gt;:9000/&lt;bucket&gt;
<p>Vous pouvez retester que tout fonctionne comme précédemment. Il faudra probablement utiliser un autre bucket, ou supprimer le bucket du test précédent.</p>
<blockquote>
<p>Concernant les quotas, <a href="https://github.com/minio/minio/discussions/12361">MinIO ne propose pas de quota par utilisateur</a>, uniquement des quotas par bucket, et ne permet pas de définir des quotas par défaut pour tout nouveau bucket créé. Cette solution n’est donc possible qu’avec des utilisateurs de confiance, et nécessite un monitoring de l’espace de stockage du serveur MinIO.</p>
</blockquote>
<blockquote>
<p>Pour des backups encore plus sûrs, vous pouvez mettre en place <a href="https://min.io/docs/minio/linux/operations/install-deploy-manage/deploy-minio-multi-node-multi-drive.html">un cluster MinIO</a>, et/ou répliquer les buckets vers un autre serveur de stockage (auto-hébergé ou dans le Cloud) avec <a href="https://rclone.org/">rclone</a>.</p>
</blockquote></content><author><name>Caroline Canebier</name></author><categoryterm="sysadmin"/><categoryterm="mainpage"/><summarytype="html">Pour mon infrastructure de backups, j’utilise depuis plusieurs années BorgBackup, un excellent outil pour chiffrer et dédupliquer ses sauvegardes, puis les stocker via SSH. Pour les sauvegardes de mes serveurs, il m’offre une complète satisfaction. Mais je voulais explorer un nouvel outil dont on m’avait dit beaucoup de bien, et je voulais essayer de faire du Backup-as-a-Service.</summary></entry></feed>